| News - commerçants partagés entre colère et inquiétude
Ambiance tendue en attendant une réunion en préfecture
Président de Génération Plan, l'association qui regroupe 1300 des quelque 6000 salariés de la zone, Olivier Bouveri ne décolère pas. "Les employés sont une fois de plus plongés dans l'incertitude. Même si une loi sort dans 6 mois, ils ne récupéreront jamais ce qu'ils auront perdu entre-temps. Et les 250€ qu'ils gagnent en plus par mois en travaillant le dimanche, ce n'est pas pour mettre du beurre dans les épinards; c'est pour payer les épinards. Nous sommes en état de légitime défense par rapport au pouvoir d'achat".
Les représentants des salariés qui espèrent être reçus à la préfecture en début de semaine, vont demander au représentant de l'Etat de clarifier sa position et confirmer son appel de la décision du tribunal administratif de Marseille; décision qui annule les dérogations accordées à 133 commerçants pour qu'ils ouvrent le dimanche.
"C'est déjà une bonne chose si le préfet fait appel, remarque Thierry Sala, président de l'association des commerçants d'Avant Cap. Cela devrait suspendre les procédures en cours et retarder l'échéance. Pour l'instant, on reste donc ouvert le dimanche. Mais nous sommes désespérés et désenchantés. Certes, on a toujours trouvé une issue juridique, même au plus fort de la tourmente, mais on a brûlé nos dernières cartouches. Et comme nous ne voulons pas passer dans l'illégalité, c'est de plus en plus dur. Avec le risque que les grandes enseignes se désolidarisent et décident de fermer le dimanche".
Par Philippe Gallini
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